La newsletter des yogis engagés #3
Des réflexions de fin d'année pour faire le bilan (avant la fin du mois)
Bonjouuuuuuur et bienvenue sur Terr3,
On dirait que le bon rythme par ici c’est un jeudi sur deux :) Ravie de vous retrouver par écran interposé. Ici, c’est grand soleil à Bordeaux, il me réchauffe les orteils par la baie vitrée.
La communication NonViolente
Marshall Rosenberg ça vous parle ? Il a développé les principes de la communication NonViolente. L’idée c’est qu’on est habitué à vivre en mode “chacal” (à gauche sur l’image ci-dessous) et que ce serait plus sympa au quotidien de changer de paradigme pour vivre dans le monde “girafe” (et donc de partager nos besoins et sentiments, de faire des demandes claires aux autres pour créer un climat de confiance et des relations épanouissantes).
Ça fait longtemps que j’ai envie de partager cette philosophie et des exercices au travail mais jusqu’à présent ça n’entrait pas dans le programme du bac. Cette année j’ai un cours intitulé “communication professionnelle”, vous voyez le mot en commun vous aussi :D
Alors cette semaine je me suis lancée avec le groupe de soudeurs du mardi matin. On a commencé par défouler notre chacal (un petit jeu trouvé ici) pour rire, c’est important, et prendre conscience que ce n’est pas agréable au quotidien d’être un chacal. On a exploré des situations au travail où la CNV pourrait nous aider. J’ai adoré les voir cogiter et m’interrompre pour me dire que dans tel ou tel cas ça ne pourrait pas marcher. J’aime bien qu’on me contredise, ça m’aide à affiner ma réflexion ;)
Et donc, en effet, la base du contexte pour utiliser la CNV, c’est que les protagonistes soient ouverts à la discussion. Si quelqu’un ne veut pas communiquer, on aura beau avoir les meilleurs outils, c’est l’échec assuré. Ensuite, la CNV n’est pas magique, c’est un outil pour créer l’ouverture dans le dialogue. On a lu quelques bribes d’un guide écrit pour les situations professionnelles et on a continué à débattre et à faire des exercices pour bien reconnaître ses besoins et ses sentiments.
A la fin, je leur ai demandé un mot de la fin et presque tous trouvent l’outil pertinent et intéressant à explorer mais se jugent aujourd’hui trop chacal pour y arriver.
A suivre…
Le yoga au quotidien
Depuis que j’ai décidé de donner des cours de yoga, je m’interroge sur le pourquoi : quel style, quels élèves, partager quoi ? Je regarde ce que font les autres profs, mon feed instagram est rempli de mèmes, de conseils, de vidéos yogiques. Je vois des tas de nanas qui tâtonnent comme moi, lancent des formations en ligne, font la promo de leurs cours. Je prends conscience cette semaine que quand je vais sur IG c’est que je cherche de l’inspiration, pas de la pub. J’avais aussi une discussion avec une amie sur ce sujet - on s’est rencontré un été dans les Cévennes pour pratiquer avec Dominique Lussan (avec qui je finis ma formation en Adi Vajra Shakti Yoga en juin 2025) et on s’y retrouve chaque été - contexte posé - elle a emménagé sur un territoire où vivent beaucoup de personnes du groupe et s’étonne du peu de collectif sur ce nouveau terrain de jeu. Le lien : chacun partage son “truc”, essaie de le vendre aux autres, mais quand est-ce qu’on fait des choses gratuitement pour le plaisir d’être et de grandir ensemble en partageant nos outils et en les mettant au service du collectif ?
Quand je vais donner mes cours de yoga, quand je demande aux élèves de fermer les yeux et de mettre en lumière la raison qui les a fait se rendre ici sur le tapis, je fais pareil et je me rappelle : “je veux créer une communauté de yogis engagés”. Sourire. Je veux participer à ce grand mouvement collectif où les êtres se rassemblent, s’unissent, partagent, rient, pleurent, créent, chantent, dansent, cultivent la terre, assemblent, façonnent, imaginent, organisent, ensemble et pour le bien de tout le vivant.
J’ai eu envie d’écrire tout ça ici car vous faites partie de cette communauté. Merci.
PS : si vous voulez venir au yoga, c’est gratuit, c’est lundi à 18h00 en ligne. Faites-moi signe et je vous envoie les infos.
La vie que l’on veut je veux vraiment
CNV : parler en “je” ;). Tout ça me pousse aussi à faire le bilan de l’année pour repartir dans la joie et la bonne humeur, pleine d’élan vers 2025. Comment arriver à destination sans marcher dans la bonne direction ? Chaque été (depuis que j’ai quitté Paris), je repense à tous les lieux et projets collectifs qui m’ont animée : il y a eu les Colibris bien sûr, un cercle autour du livre de Jamie Sams, Les 13 Mères Originelles, un groupe de pratique autour de la Théorie U, un groupe de lecture du livre de Marshall Rosenberg, Les mots sont des fenêtres… ou bien des murs, des bénédictions de l’utérus,…
Pour être cohérente avec ce que j’écrivais juste avant, je réfléchis à comment mettre du collectif dans mon année 2025. J’ai déjà deux engagements associatifs, résultats de mes précédents bilans. J’ai changé de travail aussi : j’adore les ados mais je déteste contraindre. Pour moi apprendre est un plaisir et forcer des jeunes à apprendre des leçons ça n’avait aucun sens. Je veux travailler avec des gens qui ont envie d’être là, qui s’engagent dans ce qu’ils sont et font. Un autre objectif 2024 rondement mené ;)
Je relis en ce moment mes intentions 2024, je relis mon année pour en tirer les enseignements et je vous en reparle.
En attendant, je suis bien curieuse de lire les vôtres.
Belle journée, que vos cœurs soient en paix et remplis de joie et d’amour.
A jeudi en deux.